jeudi 26 décembre 2013

Article du Mon Impression


Voici l'un des articles que j'ai rédigé pour la première parution du journal étudiant Mon Impression. Il traite des 24 heures de vélo de Tremablant, un événement de collecte de fonds pour les enfants défavorisés du Québec. 
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Du 6 au 9 septembre dernier avait lieu la quatrième édition des 24 heures de vélo de Tremblant. Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil, élève de la 5A, et moi-même y avons pris part en compagnie de 775 autres cyclistes aguerris représentant quelque 91 équipes. Suite à de longues semaines de préparation intensive, nous étions prêts à affronter le défi : pédaler successivement durant vingt-quatre heures sur le réputé circuit Mont-Tremblant. Pour quelle raison? Pour soutenir la cause des enfants malades et défavorisés partout au Québec : ceux qui n’ont pas choisi leur triste destin et qui ne demandent qu’à être épaulés pour combattre avec succès un douloureux passage de leur vie.

Certains diront qu’il s’agissait seulement de vingt-quatre heures d’efforts. Ils ont tout à fait raison. Néanmoins, lorsqu’il suffit de seulement vingt-quatre heures pour peut-être sauver des vies entières, on ne peut refuser de monter en selle et pédaler comme jamais auparavant.

Tout d’abord, il va sans dire que la mission des 24h de vélo de Tremblant est digne de mention. Son objectif principal est d’appuyer des fondations se donnant corps et âme dans le but d’appuyer des enfants dans le besoin ou atteints du cancer ainsi que leur famille. Il sera d’ailleurs question des trois bénéficiaires dans cet article.

Toute cette odyssée a débuté avec Guy-Renaud Kirouac, directeur des activités de collectes de fonds pour l’hôpital Sainte-Justine. En juillet dernier, il nous proposait de se joindre à son équipe, celle de Sainte-Justine, ce que Pascal-Olivier et moi avons accepté d’emblée. Comment dire non à un être qui s'investit dans tous les aspects de sa vie? Entre deux triathlons ou marathons, une campagne de collecte de fonds et un passage à l’hôpital pour saluer les enfants, il réussit tout de même à s’impliquer activement dans la vie de ses trois enfants.

D’abord, au début d’août, nous avions rendez-vous au circuit Gilles-Villeneuve dans le cadre du lancement officiel des 24h. Il s’agissait de l’occasion idéale de rencontrer les enfants malades, ces porte-paroles tout indiqués, ainsi que de se familiariser avec le fonctionnement du futur événement. Nous avons également donné quelques coups de pédales pour garder la forme.
En août, nos places dans l’équipe de Sainte-Justine étaient acquises. La prochaine étape, on ne peut plus déterminante : amasser des dons et tenter d’atteindre l’audacieux objectif fixé à 750 000 dollars.

Les trois bénéficiaires de l’événement sont la Fondation Tremblant, le Grand Défi Pierre Lavoie et, évidemment, la Fondation CHU Ste-Justine.

La Fondation CHU Sainte-Justine tente d’abord et avant tout de soutenir le Centre hospitalier universitaire de Sainte-Justine dans sa quête d’excellence en ce qui a trait aux services médicaux offerts aux enfants en difficulté. Ainsi, grâce à de l’équipement de pointe, il leur est possible d’offrir aux jeunes l’un des meilleurs niveaux de santé au monde. La Fondation Tremblant, elle, a principalement à cœur les enfants défavorisés de la région des Laurentides. Leur but premier : permettre à la relève de la région d’atteindre son plein potentiel, peu importe le champ d’intérêt, qu’il s’agisse des sports, de l’éducation, des arts ou encore des activités culturelles. Pour leur part, les organisateurs du Grand Défi Pierre Lavoie priorisent les habitudes de vie qu’adoptent les jeunes. Du coup, ils mobilisent le milieu scolaire québécois afin de guider les gens vers un mode de vie sain et actif.

Il allait de soi que notre participation à la collecte de fonds serait importante. Dans les faits, nous avons amassé conjointement au-delà de 2 000 dollars. Nous en étions très fiers. Il va sans dire que cette grande fierté était proportionnelle à notre reconnaissance envers les nombreux donateurs qui nous ont appuyés. Parmi ceux-ci, il y avait vous, chers élèves! Rappelez-vous votre surprise lorsque vous avez aperçu deux cyclistes pédaler sur place le midi dans la cafétéria! Nous vous remercions sincèrement pour les 320 dollars sortis de vos poches.

Maintenant, un résumé sommaire des trois jours d’activités s’impose.
Vendredi : L’interminable attente.
Collège Mont-Saint-Louis, dernière période de la journée. Déjà, nos têtes n’y sont plus. Impossible de composer avec la pénible théorie du terroir, seul le départ des 24 heures anime nos pensées. C’est donc avec empressement que, peu après la fin des classes, nous nous sommes rendus au site de l’événement à Tremblant. L’excitation augmentait sans cesse. En somme, le vendredi soir a été l’occasion d’étudier le circuit, de prendre note de ses particularités, des pièges à éviter et de visiter les tentes attribuées aux équipes pour leur permettre de reprendre leurs forces en toute sécurité au cours des deux jours suivants.

Samedi : Le départ est donné.
Avant de conclure avec les derniers préparatifs, le repas le plus important de la journée nous attendait : le déjeuner. Question d’inspirer les centaines de cyclistes présents sous la tente principale, les enfants malades, ces porte-paroles déterminés, ont tenu à nous adresser quelques mots. Ces derniers, ou leurs parents, ont brièvement traité de leur maladie, de leur parcours, de leurs épreuves et surtout de leurs motivations pour s’accrocher à la vie. Ainsi, quelques heures avant le début de l’aventure, nos tasses d’inspiration étaient déjà en train de déborder.
À midi, le départ était donné. Successivement, chaque membre de notre équipe, Sainte-Justine, complétait le plus rapidement possible trois tours du circuit. Cette épreuve s’est poursuivie pendant les vingt-quatre prochaines heures! « Et le repos, vous en faisiez quoi? », vous exclamez-vous, incrédule. Je vous réponds alors qu’un court – trop court – dodo de deux heures fut amplement suffisant dans la nuit de samedi à dimanche pour compléter avec force l’épreuve.

Dimanche : La fin d’une inoubliable aventure.
À midi, exactement, après une journée complète de dur labeur, c’est là que le sentiment du devoir accompli a pris tout son sens. Le dernier tour du circuit fut symbolique : la quasi-totalité des cyclistes ont enfourché leur vélo pour aller se joindre aux célébrations à la ligne d’arrivée. Des cris d’encouragement, des félicitations et de sincères remerciements affluaient en grand nombre. Quoi de mieux pour conclure cette expérience renversante? Il n’y avait aucun gagnant, aucun perdant. Mais des gens confiants et optimistes, ça oui.

Pour conclure
La cause des enfants malades va bien au-delà de la performance et des qualités physiques. L’équipe ayant effectué les tours les plus rapides a eu droit à une belle reconnaissance, certes, mais la véritable source de fierté des coureurs a bel et bien été l’annonce des 501 599 $ dollars amassés pour la cause des enfants.

Somme toute, de réels changements s’effectuent devant nos yeux. Un mouvement de société prend forme. Effectivement, depuis 1890, le taux de guérison du cancer est passé de 30 à 80 %. C’est la preuve indubitable que tous les gestes, tous les appuis, toutes les collectes de fonds, comme celle des 24 heures de Tremblant, ont une importance infinie. Les efforts que vous faites, que nous faisons sont loin d’être futiles. La dernière statistique le prouve sans équivoque.

Aidons les jeunes dans le besoin. Ils sont l’avenir de notre société, l’avenir d’une société en santé.


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