Voici l'un des articles que j'ai rédigé pour la première parution du journal étudiant Mon Impression. Il traite des 24 heures de vélo de Tremablant, un événement de collecte de fonds pour les enfants défavorisés du Québec.
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Du
6 au 9 septembre dernier avait lieu la quatrième édition des 24 heures de vélo de
Tremblant. Pascal-Olivier Dumas-Dubreuil, élève de la 5A, et moi-même y avons pris
part en compagnie de 775 autres cyclistes aguerris représentant quelque 91
équipes. Suite à de longues semaines de préparation intensive, nous étions
prêts à affronter le défi : pédaler successivement durant vingt-quatre
heures sur le réputé circuit Mont-Tremblant. Pour quelle raison? Pour soutenir la
cause des enfants malades et défavorisés partout au Québec : ceux qui
n’ont pas choisi leur triste destin et qui ne demandent qu’à être épaulés pour
combattre avec succès un douloureux passage de leur vie.
Certains diront qu’il s’agissait
seulement de vingt-quatre heures d’efforts. Ils ont tout à fait raison. Néanmoins,
lorsqu’il suffit de seulement vingt-quatre heures pour peut-être sauver des
vies entières, on ne peut refuser de monter en selle et pédaler comme jamais
auparavant.
Tout d’abord, il va sans dire que la mission des 24h
de vélo de Tremblant est digne de mention. Son objectif principal est d’appuyer
des fondations se donnant corps et âme dans le but d’appuyer des enfants dans
le besoin ou atteints du cancer ainsi que leur famille. Il sera d’ailleurs question
des trois bénéficiaires dans cet article.
Toute cette odyssée a débuté avec
Guy-Renaud Kirouac, directeur des activités de collectes de fonds pour
l’hôpital Sainte-Justine. En juillet dernier, il nous proposait de se joindre à
son équipe, celle de Sainte-Justine, ce que Pascal-Olivier et moi avons accepté
d’emblée. Comment dire non à un être qui s'investit dans tous les aspects de sa
vie? Entre deux triathlons ou marathons, une campagne de collecte de fonds et
un passage à l’hôpital pour saluer les enfants, il réussit tout de même à
s’impliquer activement dans la vie de ses trois enfants.
D’abord, au début d’août, nous avions
rendez-vous au circuit Gilles-Villeneuve dans le cadre du lancement officiel
des 24h. Il s’agissait de l’occasion idéale de rencontrer les enfants malades,
ces porte-paroles tout indiqués, ainsi que de se familiariser avec le
fonctionnement du futur événement. Nous avons également donné quelques coups de
pédales pour garder la forme.
En août, nos places dans l’équipe de
Sainte-Justine étaient acquises. La prochaine étape, on ne peut plus
déterminante : amasser des dons et tenter d’atteindre l’audacieux objectif
fixé à 750 000 dollars.
Les trois bénéficiaires de l’événement
sont la Fondation Tremblant, le Grand Défi Pierre Lavoie et, évidemment, la
Fondation CHU Ste-Justine.
La Fondation CHU Sainte-Justine tente
d’abord et avant tout de soutenir le Centre hospitalier universitaire de
Sainte-Justine dans sa quête d’excellence en ce qui a trait aux services
médicaux offerts aux enfants en difficulté. Ainsi, grâce à de l’équipement de
pointe, il leur est possible d’offrir aux jeunes l’un des meilleurs niveaux de
santé au monde. La Fondation Tremblant, elle, a principalement à cœur les
enfants défavorisés de la région des Laurentides. Leur but premier :
permettre à la relève de la région d’atteindre son plein potentiel, peu importe
le champ d’intérêt, qu’il s’agisse des sports, de l’éducation, des arts ou
encore des activités culturelles. Pour leur part, les organisateurs du Grand Défi
Pierre Lavoie priorisent les habitudes de vie qu’adoptent les jeunes. Du coup,
ils mobilisent le milieu scolaire québécois afin de guider les gens vers un
mode de vie sain et actif.
Il allait de soi que notre participation
à la collecte de fonds serait importante. Dans les faits, nous avons amassé
conjointement au-delà de 2 000 dollars. Nous en étions très fiers. Il va sans
dire que cette grande fierté était proportionnelle à notre reconnaissance
envers les nombreux donateurs qui nous ont appuyés. Parmi ceux-ci, il y avait
vous, chers élèves! Rappelez-vous votre surprise lorsque vous avez aperçu deux
cyclistes pédaler sur place le midi dans la cafétéria! Nous vous remercions
sincèrement pour les 320 dollars sortis de vos poches.
Maintenant, un résumé sommaire des trois
jours d’activités s’impose.
Vendredi :
L’interminable attente.
Collège Mont-Saint-Louis, dernière
période de la journée. Déjà, nos têtes n’y sont plus. Impossible de composer
avec la pénible théorie du terroir, seul le départ des 24 heures anime nos
pensées. C’est donc avec empressement que, peu après la fin des classes, nous
nous sommes rendus au site de l’événement à Tremblant. L’excitation augmentait
sans cesse. En somme, le vendredi soir a été l’occasion d’étudier le circuit,
de prendre note de ses particularités, des pièges à éviter et de visiter les
tentes attribuées aux équipes pour leur permettre de reprendre leurs forces en
toute sécurité au cours des deux jours suivants.
Samedi :
Le départ est donné.
Avant de conclure avec les derniers
préparatifs, le repas le plus important de la journée nous attendait : le
déjeuner. Question d’inspirer les centaines de cyclistes présents sous la tente
principale, les enfants malades, ces porte-paroles déterminés, ont tenu à nous
adresser quelques mots. Ces derniers, ou leurs parents, ont brièvement traité
de leur maladie, de leur parcours, de leurs épreuves et surtout de leurs
motivations pour s’accrocher à la vie. Ainsi, quelques heures avant le début de
l’aventure, nos tasses d’inspiration étaient déjà en train de déborder.
À midi, le départ était donné.
Successivement, chaque membre de notre équipe, Sainte-Justine, complétait le
plus rapidement possible trois tours du circuit. Cette épreuve s’est poursuivie
pendant les vingt-quatre prochaines heures! « Et le repos, vous en faisiez
quoi? », vous exclamez-vous, incrédule. Je vous réponds alors qu’un court
– trop court – dodo de deux heures fut amplement suffisant dans la nuit de
samedi à dimanche pour compléter avec force l’épreuve.
Dimanche :
La fin d’une inoubliable aventure.
À midi, exactement, après une journée
complète de dur labeur, c’est là que le sentiment du devoir accompli a pris
tout son sens. Le dernier tour du circuit fut symbolique : la
quasi-totalité des cyclistes ont enfourché leur vélo pour aller se joindre aux
célébrations à la ligne d’arrivée. Des cris d’encouragement, des félicitations
et de sincères remerciements affluaient en grand nombre. Quoi de mieux pour
conclure cette expérience renversante? Il n’y avait aucun gagnant, aucun
perdant. Mais des gens confiants et optimistes, ça oui.
Pour
conclure
La cause des enfants malades va bien
au-delà de la performance et des qualités physiques. L’équipe ayant effectué
les tours les plus rapides a eu droit à une belle reconnaissance, certes, mais
la véritable source de fierté des coureurs a bel et bien été l’annonce des
501 599 $ dollars amassés pour la cause des enfants.
Somme toute, de réels changements
s’effectuent devant nos yeux. Un mouvement de société prend forme. Effectivement,
depuis 1890, le taux de guérison du cancer est passé de 30 à 80 %. C’est
la preuve indubitable que tous les gestes, tous les appuis, toutes les
collectes de fonds, comme celle des 24 heures de Tremblant, ont une importance
infinie. Les efforts que vous faites, que nous faisons sont loin d’être
futiles. La dernière statistique le prouve sans équivoque.
Aidons les jeunes dans le besoin. Ils
sont l’avenir de notre société, l’avenir d’une société en santé.
Très bon article Gaber, au plaisir de t'y revoir l'an prochain :)
RépondreSupprimerMerci !
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